Domaine de l’Orogale

Maxime Haupais

Faire du cidre, c’est valoriser mon environnement

La jeune garde

La voilà, la relève. Mieux, Maxime Haupais incarne le futur, lui donne voix et chair.

Aux inquiets, aux pessimistes, aux nostalgiques, nous prescrirons ce remède miraculeux : trinquer. Pas avec n’importe quoi, pas n’importe comment. Trinquer avec la fraîcheur et l’intime conviction de Maxime Haupais, c’est s’offrir un bain de jouvence. Rencontrer ce néo-cidrier, approcher au plus près ceux qui tutoient les choix de vie, les risques qu’ils induisent, ce n’est pas fricoter avec un service marketing. C’est l’antithèse. C’est boire un verre avec la discrétion incarnée … illuminée d’yeux bleus et d’un feu ardent bien dissimulé. On vous l’épèle : v-i-e.

Depuis longtemps, depuis toujours

Bref, sans bruit (il ne sait pas faire autrement), Maxime s’est fait cidrier. « S’est voulu cidrier » serait plus juste. Dans l’idée d’une totale économie de moyens, il a investi le bâti traditionnel des parents -une longère, pas très pratique- puis, pour donner plus de corps à son projet et pour protéger l’héritage et la mémoire familiale, il a racheté une partie de la ferme de ses grands-parents.

Puisque sa famille habite les lieux depuis 1927, il leur a trouvé une descendance avec les pommes « Marin Onfroy », « Clozette », « Petit Amer », « Taureau » ou « Cartigny », qui s’épanchent au fil des 1700 pommiers que Maxime a enracinés ici -un sacerdoce !-, en attendant qu’ils deviennent matures.

Petit est beau

L’essentiel, rien que l’essentiel. Avec une « gamme » courte, resserrée autour du brut, ce double-actif, aspirant à être cidrier 200 %, se projette dans sa vie nouvelle, toute en bulles.

Comme il est d’ici, il n’a pas peur du contact direct et frontal des marchés. Cette vraie vie, il la côtoie autant que lors des balades le long des haies qui strient le paysage bocager du Cotentin.

Maxime ? C’est aujourd’hui autant que demain.