Domaine de Rugueville

Nicolas Flambard

Mon père avait simplement commencé pour son plaisir

Géo Trouvetou

D’ordinaire, par « transmission », on entend vergers et savoir-faire. Ici, la chose relève de la métaphore mécanique : monsieur Flambard père ne s’est pas contenté d’installer la production sur la ferme dans les années 90. Ni de border de vergers hautes et basses tiges « l’avenue » qui mène à la maison. Non, il a aussi assuré la bonne transmission mécanique du pressage et de l’embouteillage. Comment ? En construisant ses machines lui-même !

Si Christian Flambard se savait fondu de cidre, il s’est découvert cidrier. D’abord « loisir », l’initiative s’est mue en parcours familial, entraînant Nicolas -fils de- dans l’aventure.

Transmission, donc.

2017, un cap

Mais Nicolas n’hérite pas que des pommiers historiques et des plantations opérées il y a vingt-cinq ans. Dans le panier se loge aussi la valeur travail et l’idée de pérenniser ce qui commence à ressembler à une tradition familiale.

« Avant, mon père vendait son cidre dans le garage ». Familier de l’endroit (il a travaillé sur l’exploitation comme ouvrier agricole), Nicolas pense que la fidélité des clients, la qualité des cidres méritent un plus bel écrin. Lorsqu’en 2017 Nicolas prend les manettes, il se projette en enrichissant l’endroit d’une boutique. Et d’un site internet pour se raconter à l’extérieur.

Mésanges et coccinelles

Ces précieuses auxiliaires de vie, invitées là par les Flambard, se repaissent de ce que tout le verger compte de parasites. Manière de prolonger un geste fort voulu en 2009 : la conversion des 7 hectares de vergers « maison » à l’agriculture biologique. Reste que, même sous protection animale, les arbres doivent s’employer à la pollinisation. Ce sera le travail des abeilles issues des ruches installées par les Flambard. Une démarche écologique récompensée par un excellent miel.

Bienvenue au paradis de Rugueville.